samedi 30 novembre 2013

Une dernière petite tournée dans les villages voisins.

Aujourd'hui samedi, il y a une différente atmosphère dans le village. Les gens sont en congé, et on entend dès 9.00 un bourdonnement de voix et de cacassage. Tout le monde est de bonne humeur et les rues sont pleines.
Nous nous la coulons douce jusqu'à midi et prenons la route cet aprem pour voir qqs villages proches qui nous sont recommendés par notre bible, le Routard 2013. Je dois dire, ayant voyagé qqs fois avec Carmen, au cours des 35 dernières années, et consulté des dizaines de guides, c'est le meilleur que nous ayons utilisé. Les restos, les villages, les musées, les villes, tout y est, et les recommendations sont très valables. Merci à la bibliothèque de Pointe-Claire pour ce prêt prolongé et si utile.
Donc nous partons et croisons au premier carrefour ce site commercial de chênes de liège où l'on procède au séchage de l'écorce avant de le transformer en bouchons. Voici la chose.



Nous reprenons la route des villages blancs jusqu'à Gaucin. Ils ont tous des noms arabes ; Benadalid, Juzcar, Zahara, etc. Ils sont tous sous le même format, un site exceptionnel, surmonté d'un château maure et de maisons blanches construites en contrefort. Chaque village est différent quand même, à cause des sites. Gaucin par exemple, nous donne de magnifiques vues, dont celle-ci sur la Méditerrannée, Gibraltar et le Maroc .-



Nous y marchons vers le sommet.


Au retour, nous croisons un couple d'anglais qui vivent dans la région depuis 12 ans. Le sud de l'Andalousie, près de Gibraltar est un peu envahi de ces baby boomers d'Angleterre. Le nord, vers Malaga, ou nous étions il y a 2 semaines, est plutôt allemand. Un peu comme Hallendale Florida, peuplée de québécois. Ils se connaissent tous et organisent depuis 20 ans dans ce village, une kermesse de Noël, genre guignolée. Sympa et full british dans un village so spanish. Il y a qqs hippies également.


Nous repartons avec qqs pâtisseries (c'est pour une bonne cause) et nous dirigeons vers Casares, un village plus au sud, près de la côte sur un site magnifique.



Le village est carrément posé sur un piton rocheux et de trois côtés les chutes ont près de 300 m. Pour mon vertige, c'est pas mal stressant.


Une sympatique touriste au sommet.


Le village est incrusté dans le rocher.


Le soir s'en vient et nous repartons vers Jimena avec ces belles vues de la costa.









A plus.

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Location:Calle de la Cruz del Rincón,Jimena de la Frontera,Espagne

vendredi 29 novembre 2013

Los pueblos blancos et Ronda

Bonjour en ce vendredi ensoleillé du 29 novembre, Black Friday, pour les
acheteurs comme moi qui profitent de cette journée pour obtenir d'Apple un substantiel rabais sur mon nouveau Mac book au désespoir de mon Android chum André.
Aujourd'hui, on file vers le nord, car Jimena est le point de départ d'une randonnée remarquable vers les montagnes de la Sierra Serrania et une floppée de villages perchés dans les montagnes, jusqu'à Ronda, capitale régionale et petite merveille.
Nous avons 65 km à parcourir par une route serpentine et montagneuse. lacets après lacets, nous prendrons 2.30 à franchir le parcours indescriptible. Nous montons à mille mètres environ, ce qui n'est pas très haut, mais les vues et les nombreux villages ....


Les villages se développèrent vers l'an mille à l'époque des pilleurs, seigneurs de guerre etc sous le règne arabe. Pour se protéger, les habitants s'installèrent loin des plaines fertiles, mais vulnérables, dans ces montagnes, avec châteaux protecteurs. À chaque détour de route, on voit un village dans cette contrée sauvage . L'élevage (moutons et toros) et le tourisme sont les principales activités économiques.
Tout est un plaisir pour les yeux.

Nous arrivons finalement à Ronda, capitale régionale de ces villages blancs. Élise avait raison, ne pas manquer cette petite ville magnifique. Très ancienne, elle fut occupée par les romains, les maures et les catholiques, elle occupe un site remarquable. La ville est séparée par un gouffre de 120 mètres, creusé au fil des millénaires par une rivière. La vielle ville et la nouvelle sont reliées par trois ponts . Le pont romain, le pont maure et le pont moderne, (1850).
Le lieu est magique . Voici le pont romain et les bains arabes à l'arrière plan.


Le pont #2.



Et le pont moderne..... Qui inspira à Hemingway lors de la guerre civile de 1936, son roman "Pour qui sonne le glas". À relire .


La ville prospère au sommet de ce plateau , et de tous côtés on a de beaux points de vue.



Un ouvrier, téméraire, répare les fissures et enlève la végétation du pont neuf.



La vieille ville et sa grand place.


Plein d'églises et une très intéressante cathédrale (construite sur le site d'une mosquée). Le style est très particulier.


Un mot quand même sur la corrida. Ronda et Séville se disputent amicalement l'organisation de la corrida vers 1750. Quelle est la plus ancienne plaza de toros d'Espagne, Séville ou Ronda? Chacun son opinion, mais il faut savoir que la région de Ronda produit les meilleurs toros et que le fondateur de la tauromachie Pedro Romero fut de Ronda. Plus de 5000 toros périrent de sa main. La plaza de toros de Ronda est une des plus vieille d'Espagne.




Notre visite se termine, car il faut quand même compter le temps de retour par cette route vertigineuse.
Un patio enchanteur au détour d'une rue.


Donc il est 17.00, et retour au coucher de soleil.




Un dernier village.
Bonsoir.

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Location:Calle de la Cruz del Rincón,Jimena de la Frontera,Espagne

jeudi 28 novembre 2013

Il pleut à Jimena

Bonjour à tous en ce jeudi pluvieux .
Merci au lecteur patient de ce petit carnet de voyage quotidien qui vise surtout à garder un souvenir du voyage et à maintenir contact avec nos proches. Milles excuses pour les répétitions et fautes de frappe, mais on fait ce que l'on peut en fin de soirée. La fidélité se pardonne.
Donc aujourd'hui il pleut . Nous en profitons pour l'intendance, lavage, ménage, lecture et administration de la compagnie Leroux/Quintin.
Une petite remarque sur la célèbre cloche de Jimena. Elle divague depuis ce matin. Non contente d'un retard de 3 minutes sur l'heure, elle a commencé à diminuer d'une heure à chaque heure. Donc à 7 heures, elle sonne 6 coups et ainsi de suite. Jusqu'où ça va nous mener, je l'ignore, mais je me surprend la nuit à compter les coups pour vérifier si elle est juste. Pas facile les voyages!
Demain, je me présente à l'hôtel de ville et j'exige des explications et je menace de poursuites pour harcèlement de touriste bienveillant. Da.
Une acalmie de la pluie dans l'aprem nous permet vers 15.00 une petite marche dans le village . Nous photographions la tour de Jimena qui notons-le est plutôt ordinaire quoique très ancienne.



Cette marche nous emmène près du centre médical d'urgence qui comme toute organisation, service public ou commerce en Espagne est fermé de 14.00 à 16/17 heures. Ici c'est 17hres. Les patients le savent et ne se présentent pas bien sûr.



Entre 14.00 hres et 17.00, à Jimena, il ne se passe rien. Niet, Kaput, Nada .
Pas d'essence, de banque, épiceries. Seuls les restos et cafés offrent du service.
Faut s'habituer et on devine les effets négatifs sur l'économie. Avec 26% de chômage, il y a matière à s'organiser différemment.
Autre remarque, autant le vin est excellent, le pain est généralement ordinaire. Rien de comparable avec la France, l'Allemagne ou le Q. On se reprend avec les fromages de brebis et on pardonne, car ce sont les meilleurs.
Demain il fera plus beau et on se remet en marche.
Buenas noches.

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Location:Calle de la Cruz del Rincón,Jimena de la Frontera,Espagne

mercredi 27 novembre 2013

Vers Gibraltar.

Mercredi, le 27 novembre, 2013.
Les plaisirs de Jimena , notre village, commencent tôt. En effet, ce village rural nous produit une sonore cloche d'église, à l'heure et la demie-heure , 24 heures par jour. C'est très agréable, mais à /3 hres du matin et ainsi de suite, ça devient trop. De plus , à 5.00 hres, les coqs s'y mettent et là, c'est le bordel. Heureusement qu'on est en vacances, et que l'on a pas de RV à 8.00 AM !
Petite remarque maligne, la cloche du village a exactement 3 minutes de retard sur l'heure officielle.... De plus, chaque heure est répétée 2 fois???? Porque?

Ce matin nous nous dirigeons vers la mer pour une ballade du côté de Gibraltar et Tarifa.
Nous sommes un peu refroidis par Gibraltar, colonie anglaise depuis 1713, car les espagnols, avides de reprendre ce territoire, font dernièrement plusieurs difficultées aux passages de la frontière qui n'en n'est pas une , car les deux pays sont membres de l'Europe unie. Bref, on s'en détourne et après tout, on n'est pas venus en Espagne pour l'empire britannique et les centaines de singes qui occupent la montagne, fort belle par ailleurs.


Nous passâmes tout droit et filons plus au sud vers Tarifa, petite ville espagnole fort jolie avec ses plages, son inévitable château maure et son site.
En effet, Tarifa est le point le plus au sud de l'Espagne et de l'Europe. Nous sommes à 12 km du Maroc par le détroit de Gibraltar et la ville sépare officiellement la mer Méditerrannée de l'océan Atlantique. Pour les romains, grecs et phéniciens, l'Atlantique, c'est l'inconnnu. Leur monde, Mare Nostrum se terminait ici. Pour les espagnols, 1500 ans plus tard, c'est l'Amérique et la Conquista. Nous voyons d'ailleurs très bien les côtes africaines de cet endroit.


Tarifa et sa plage.


Donc, voici Carmen du côté Atlantique et par la suite, Carmen du côté Méditerrannée. Il y avait un fort vent, causé notamment par la rencontre des deux mers géantes et le détroit. Tarifa, c'est le paradis de la planche et du surf.
Atlantique


Méditerrannée.


Une belle ville sympa , avec le château, le port et la vieille ville. Il y a plein de ferries vers le Maroc.


Nous retournons vers Jimena , un petit 65 km , en passant par Algesiras, port de mer , traverses vers le Maroc, et centre pétrolier. Ça sent plutôt Montréal-Est avec les raffineries. On s'arrête dans un super centre Carrefour pour l'épicerie. Carrefour, une chaîne française, de niveau mondial et qui nous propose à Algesiras un immense magasin , genre Walmart, mais avec la qualité. Il y a plusieurs centres d'achats fermés ici depuis la récession.
Cette brève escale nous ramène vers 16.00 à Jimena , mais en route, au détour, nous voyons le village de Castellar de la Frontera, souligné dans les guides, comme un site exceptionnel.
Et quel site! Un nid d'aigle comme dirait Élise. Un village, juché sur un piton rocheux, protégé par un mur d'enceinte et un château maure, entièrement rénové.





Nous y croisons dans une boutique, un couple de français de Nantes qui ont acheté une maison pour une bouchée de pain il y a 30 ans et qui l'habitent quelques semaines par année. Ils ont 80 ans, mais apprécient toujours ces lieux magiques.


Carmen , capte sur sa camera un aigle des montagnes au coucher du soleil. Il y en a plusieurs dans cette région montagneuse.



Bon, il fait presque noir et nous rentrons au village. Tout au long de la journée, nous avons croisé ces affiches officielles le long de certaine routes.



Chez nous il faut se méfier des chevreuils sur les routes, ici on indique, traverses de vaches ou traduction libre, "zone de traverse".
Vive le Cañada. Prononcez "cagnada"
Hasta la huego.

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mardi 26 novembre 2013

Tournée de Jimena de la Frontera.

Ce mardi, nous nous familiarisons avec notre nouvel environnement, le village de Jimena. Nous sommes logés dans le haut du village, dans une maison de deux étages, avec une vue magnifique , deux terrasses et plein de gens sympa autour. Le village est bati sur une montagne, surmonté d'un château maure en ruine (actuellement en reconstruction) datant de 750, et lui-même construit à partir d'un fort romain.


C'est un des célèbres villages blancs d'Andalousie , qui entourent le parc naturel de la Sierra Grazalema. Nous en visiterons plusieurs.
Les villages sont tous construits sur les flancs de la montagne, sous les chateaux avec un dédale de rues plus étroites les unes que les autres et avec des pentes hallucinantes pour les nords américains.





Ici, il fait déjà plus chaud qu'à Séville. Nous sommes à côté de la Méditerannée et la nuit il fait 11 degrés, alors qu'à Séville nous sommes tombés à 4.❄️ le joir , 17/18 degrés.
Les villages sont construits en fonction de la chaleur de l'été, car il fait ici facilement 35/40 degrés. Secs, mais chauds quand même. Donc beaucoup de béton et pierres , maisons rapprochés, pour couper le soleil, et terrasses pour la fraicheur(rare).
Nous visitons les ruines en marchant vers le haut du village, et plus haut que le château, il y a le cimetière. Comme l'espace est rare, le cimetière est aménagé en niches adossés à des murets. Étrange, mais efficace.



Il y a même un monument récent , en hommage aux fusillés de Jimena en 1937, pendant la cruelle guerre civile espagnole. Franco, dictateur fasciste pendant 40 ans, on n'en voit aucun reliquat, comme s'il n'avait jamais existé. Curieux.
Notre marche se poursuit plusieurs heures sympatiques et juste un mot, sur les voitures, qui vous le devinez, n'ont pas beaucoup d'espace dans les rues étroites et grimpantes. Donc beaucoup de 4 X 4 , mais une voiture sur deux est rayées et un mur sur deux dans les tournants est coloré par une peinture d'auto. Celle-ci est une des plus large du village.


Après une pause sandwich sur la terrasse, nous descendons au bas du village, le long de la rivière Hozgarganta. Une agréable promenade sur une route ancestrale en pavés. À cet endroit fut implanté vers 1750 une usine de production d'obus qui servaient aux troupes espagnoles en Amérique. Un canal d'approvisionnement en eau pour la fonderie fut construit , et nous le longeons . Les vues de la vallée et des montagnes sont très jolies au soleil couchant.








Donc une belle journée de familiarisation avec le pays . Souper avec le soleil couchant sur les montagnes du parc de la Sierra Grazalema.




À suivre.

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lundi 25 novembre 2013

Vers le sud du sud Andalous.

Bonjour, en ce lundi matin ensoleillé du 25 novembre, nous quittons Séville par l'autoroute de Cadix. Nous faisons un petit détour curiosité vers la ville de Jerez la Frontera, capitale mondiale du Xeres, ou Sherry en anglais, vins doux, produits ici depuis 3000 ans . Les vins sont produits à partir de cépages exclusifs à la région et bien sûr dans un territoire délimité AOC. Particularité de ces vins, il n'y a pas de millésime, puisqu'on construit le vin sur plusieurs années de production. Il y a trois grands vins de Xeres. Le Fino très sec 15%, vraiment particulier, l'Amontillado, 16 % déjà doux et le Cream, 17 % presque sucré.( pas pour moi). Ces vins sont tous "améliorés avec de l'alcool afin de les monter de 12 à 16/17 degrés .
Les romains, déjà appréciaient les vins doux. Les anglais reprirent intérêt vers 1750 et constituent le plus gros marché du Sherry /Xeres. Carmen l'utilise surtout en cuisine et moi, j'ai apprécié une visite de la maison Sanderman, qui acheta vers 1820, une production Andalouse et surtout réussit à vendre le vin in the British Isles. Sanderman était écossais et comprit rapidement les règles du marché. La firme commercialise également du porto ( du Portugal) et vous en conviendrez c'est nettement meilleur.







La ville de Jerez la Frontera est également renommée pour ses écoles équestres et on y vénère le célèbre cheval andalous, un croisement du cheval arabe et d'espèces nordiques. Il y a plein de haras dans la ville. Très beaux chevaux.


Un petit mot sur la Frontera. Au cours des prochains jours, nous parlerons souvent de villages ou villes au nom ajouté de la Frontera. L'explication est simple. Pendant plusieurs siècles ces endroits délimitaient les frontières entre les régions arabes et les régions catholiques. Les villages ont gardé ces noms depuis 6 siècles.

Nous quittons Jerez de la Frontera pour notre objectif, le village blanc de Jimena de la Frontera, situé à 90 km plus au sud. Pour l'atteindre, nous traversons le parc national de Los Acornocales, une immense réserve faunique . Nous la traversons par une petite route bucolique , mais très étroite et pleine de lacets. Les vues sont magnifiques.





Mon chum André se ferait plaisir ici avec sa Porsche , ou sa Mini Austin.
La forêt est renommée pour ses chênes lièges qui servent à justement produire les bouchons que nous aimons déboucher. L'écorce de l'arbre est récoltée à tous les 10 ans et l'arbre peut vivre jusqu'à 200 ans , voire 500 ans si on n'y touche pas.



Il y a aussi dans ces montagnes plusieurs espèces de pins, uniques à la région.


Nous franchissons 50 km en deux heures et arrivons finalement à notre maison de Jimena. Nous passerons 9 jours dans une maison de village très ancienne mais rénovée. Voici le château surplombant le village à notre arrivée(il est en rénov.) .


Et la vue de la vallée, de notre chambre, au soleil couchant.



On s'installe, et on en reparle. Nous sommes à 30 km de Gibraltar, qu'Homère nomma les colonnes d'Hercules dans l'antiquité; là où se rencontrent la Méditerannée et l'océan Atlantique.

À suivre.

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